vrijdag 3 februari 2012

Algemene staking: een overzicht

Tour d'horizon des actions dans notre pays

BRUXELLES
A Bruxelles, jour de Sommet européen, aucun tramway, bus ni métro de la STIB ne roule. En Wallonie, la situation peu varier d'un TEC à l'autre mais dans l'ensemble, on évoque un "quasi arrêt" des transports publics wallons. Au nord du pays, le réseau De Lijn est également très perturbé, aucun tramway ne circulant par exemple à Gand. L'aéroport de Bruxelles a continué à tourner, même si plusieurs vols ont dû être annulés.

Près de la moitié des 2.910 membres du personnel étaient actifs lundi matin au sein de l'administration de la Ville de Bruxelles. Tous les services étaient ouverts. Chez Bruxelles-Propreté, on relevait quelques perturbations. La centrale téléphonique n'était pas accessible et seules quelques collectes de déchets ont été effectuées. Enfin, le port de Bruxelles a précisé que toutes les écluses avaient les effectifs nécessaires.


Le Hainaut paralysé

L'aéroport de Charleroi a été contraint de fermer ses portes.
Pratiquement aucun courrier n'a pu être distribué dans une grande partie du sud du pays, en raison de l'arrêt des deux centres de tri wallons, à Charleroi et Liège. Sur l'ensemble du pays, 75% des tournées ont été assurées et 94% des journaux ont été livrés lundi matin tandis que 89% des bureaux de poste ont ouvert leurs portes.Les centres commerciaux, les zonings industriels et les écoles ont été fortement touchés dans la région.

A Mons, des manifestants ont investis le siège de la banque BNP Paribas. Ils ont aussi manifesté devant le domicile d'Elio Di Rupo. Pour cette occasion, un comédien , sosie du Premier, a fait le show.

De nombreuses grandes entreprises sont elles aussi à l'arrêt, notamment dans le secteur du textile qui est complètement paralysé.

Sur les routes, si l'heure de pointe du matin a été particulièrement fluide sur les grands axes menant à Bruxelles ainsi que sur le ring de la capitale, plusieurs barrages ont été dressés à travers le pays ainsi qu'à proximité des postes frontières français (Hensies) et allemands (La Calamine et Hauset).

Liège à l'arrêt

Les syndicats se sont dit satisfaits de la mobilisation dans la région liégeoise, alors que la cité ardente est à l'arrêt, ce lundi, à la suite de la grève générale. "L'adhésion des travailleurs au mouvement a été impressionnante. Même les travailleurs hésitants se sont volontiers ralliés à l'action. Tout s'est passé sans incident", constate Jean-Marc Namotte, le Secrétaire fédéral de la CSC Liège-Huy-Waremme.

La majorité des entreprises liégeoises sont à l'arrêt, à l'exception de quelques PME, tout comme la plupart des services publics. Les chantiers de construction sont déserts, et les hôpitaux de la région en service minimum. Dans l'enseignement, seuls des services de garderie ont accueilli les enfants dans les écoles. Les grandes enseignes de distribution Carrefour, Delhaize et Aldi sont restées portes closes, et les grévistes ont bloqué les accès des centres commerciaux Belle-Ile, Médiacité, les galeries Saint-Lambert et le Cora.
Les agents pénitentiaires de la prison de Lantin se croisent également les bras. Au niveau de la mobilité, la grève est bien suivie par le personnel du TEC et de la SNCB. La circulation, perturbée lundi matin par des barrages filtrants aux abords de plusieurs zonings industriels, semble rétablie, à quelques exceptions près.

Si l'aéroport de Liège fonctionne normalement, exception faite des perturbations liées aux chutes de neige, des piquets de grève ont bloqué le port de Monsin dans la matinée.

Mouvement bien suivi dans l'enseignement en Province de Luxembourg

Les syndicats estiment que le mot d'ordre de grève est bien passé en province de Luxembourg. Selon un premier bilan établi par la CSC en cours de journée, la mobilisation a été massive dans le secteur de l'enseignement. Des mouvements avaient été annoncés dans 15 écoles du réseau Libre, 11 de la Communauté française et 20 de l'Enseignement Officiel Subventionné.

Des grandes entreprises comme L'Oréal (Libramont), Ferrero (Arlon), IKEA (Messancy), Exxon Mobil (Virton) ou Ter Beke (Marche-en-Famenne) ont été touchées par la grève. Dans le secteur de la distribution, le mouvement est aussi bien suivi. Des grandes enseignes sont fermées dans la province.
Dans le secteur public, la CGSP a par exemple comptabilisé 90% de grévistes au siège de Belgacom à Libramont, 50% de grévistes à La Poste ou signale encore un mouvement à la Protection civile de Libramont. Du côté des prisons d'Arlon et de Saint-Hubert, 50% du personnel s'est mis en grève, selon le syndicat chrétien.

Des administrations communales sont également en grève, avec notamment un mouvement massif à Arlon ou Virton.

Enfin, en Flandre, les ports d'Ostende, Zeebrugge, Gand et Anvers sont pour ainsi dire à l'arrêt.

Des grandes surfaces ouvertes dans l'après-midi

Plusieurs supermarchés qui n'avaient pas ouvert leurs portes lundi matin en raison de la grève générale de 24 heures qui touche la Belgique, ont fini par accueillir leurs clients dans l'après-midi. La situation restait complexe dans le sud du pays. Tous les supermarchés gérés par Delhaize en Flandre ont finalement ouvert. Très peu de magasins étaient par contre accessibles en Wallonie et à Bruxelles.

Chez Colruyt, la situation tendait à se normaliser dans l'ensemble du pays.

Enfin, Carrefour a précisé que deux de ses magasins qui étaient fermés en matinée, ont pu ouvrir dans l'après-midi. Il s'agit des hypermarchés d'Arlon et de Burcht (Anvers).

Le patronat pas d'accord avec ce "succès" !

"Beaucoup de blocage, peu de grévistes", affirme le patronat wallon. Selon le patronat wallon, le succès de la grève générale décrétée ce lundi par le front commun syndical est tout relatif. "Il est clair que ni l'activité économique ni les services publics n'ont été complètement paralysés ce 30 janvier", affirme ainsi l'Union wallonne des Entreprises (UWE).

De son côté, l'Union des Classes moyennes (UCM) "constate que l'appel à la grève des syndicats n'est guère suivi dans les PME, seules celles situées dans les zonings bloqués par les grévistes ou victimes de piquets étant à l'arrêt forcé". Le siège namurois de l'UCM a lui aussi été totalement bloqué et des perturbations ont été enregistrées à Liège où le travail a débuté avec 2 heures de retard. (MUA)